"La chirurgie mammaire compte parmi mes interventions les plus fréquentes. Je prends selon chaque cas le temps nécessaire pour comprendre les motivations de mes patientes et les orienter dans leur choix. Les seins sont une partie du corps à la fois magnifique et complexe et chaque femme a avec eux une relation bien particulière. Vous venez vers moi, chacune avec vos craintes et vos désirs, souhaitant vous réapproprier un corps conforme à l'image que vous voulez renvoyer. Je mets mes compétences et mon expérience à votre service, vous aidant à concrétiser vos aspirations".
"Ensemble, nous construisons votre projet, fait à la fois de votre histoire, de votre vécu et des possibilités offertes par votre corps. Mon rôle est de vous expliquer clairement les démarches à entreprendre, de rester à votre écoute tout au long de votre parcours et de vous informer tout en répondant à vos interrogations".
Le volume des seins de certaines femmes est parfois insuffisant si on le rapporte à leur morphologie. En termes médicaux, on appelle cela l'hypoplasie mammaire. Elle peut être liée aussi bien à la croissance lors de la puberté qu'à des motifs plus tardifs comme un allaitement ou une perte de poids conséquente. Cette hypoplasie peut, à elle seule, motiver une volonté d'augmentation mammaire, même si elle peut dans certains cas être accompagnée de ce que l'on nomme une ptose, un mot signifiant tout simplement « chute », utilisé pour décrire l'affaissement de la glande mammaire accompagné d'une distension de la peau.
L'intervention chirurgicale nécessaire à l'augmentation du volume des seins (connue sous le nom de plastie mammaire d'augmentation) consiste à placer des prothèses ou implants derrière la glande mammaire pour rétablir une silhouette plus harmonieuse. Quelles qu'en soient les motivations, cette intervention est à but esthétique, ce qui en exclut la prise en charge par l'Assurance-Maladie.
L'implant mammaire est constitué d'une enveloppe composée d'élastomère de silicone (un silicone élastique). Cette enveloppe peut être lisse ou texturée. À l'intérieur, deux types de produits de remplissages sont utilisés en France : le gel de silicone et le sérum physiologique.
Dans certains cas, l'implant est pré-rempli en usine avec l'un des deux produits (voire les deux). Leur volume correspond alors à une taille fixée à l'avance. Parfois, c'est le chirurgien qui remplit un implant gonflable lors de l'intervention. Son volume peut alors être adapté en direct selon la marge de taille permise par la prothèse. Un implant gonflable est toujours rempli avec du sérum physiologique.
Chaque patiente étant différente, la démarche commence toujours par une consultation, pendant laquelle se décident en concertation, quel type de prothèse sera utilisé, quel sera l'emplacement de la cicatrice, comment sera implantée la prothèse par rapport au muscle pectoral, quel sera la taille de l'implant. Les décisions se prennent en prenant en compte les souhaits de la patiente, sa morphologie et ses antécédents médicaux. Toutes les méthodes seront expliquées clairement pour pouvoir choisir celle qui convient le mieux à chaque situation.
Comme pour toute intervention chirurgicale, il sera ensuite réalisé un bilan pré-opératoire. La patiente rencontrera l'anesthésiste au moins 48 heures avant l'intervention et une mammographie sera souvent ajoutée aux examens préalables habituels. Par précaution, il convient d'éviter tout médicament contenant de l'Aspirine (qui a des propriété anti-coagulantes) dans les dix jours précédant l'opération.
La chirurgie mammaire est la plupart du temps effectuée sous anesthésie générale. La patiente est alors totalement endormie pendant l'heure nécessaire à l'intervention. Généralement, la durée d'hospitalisation qui suit ne dépasse pas les 24 heures.
Les techniques employées sont propres à chaque chirurgien, mais aussi à la situation de chaque patiente. Il peut donc y avoir quelques différences quant au déroulement exact de chaque intervention. Voici tout de même quelques étapes incontournables, communes à chaque praticien.
Pour introduire la prothèse, le chirurgien effectue une petite incision qui peut être placée à trois endroits différents, selon la solution choisie. Elle se situera sur l'aréole, au niveau de l'aisselle ou dans le pli sous mammaire.
Le chirurgien aménagera ensuite par décollement ce que l'on nomme une « loge », c'est à dire l'emplacement dans lequel sera placé la prothèse. Il existe, là encore, plusieurs possibilités. Elle sera placée dans tous les cas derrière la glande mammaire, mais pourra se situer devant ou derrière le muscle grand pectoral. Le choix dépend souvent de la morphologie de la patiente.
Si l'hypoplasie s'accompagne d'une ptose (les seins sont tombants et l'aréole est dirigée vers le bas), on associe à l'ajout de l'implant un geste supplémentaire qui consiste à retirer l'excédent de peau pour rétablir une forme de seins plus harmonieuse. La cicatrice sera alors plus étendue, notamment au niveau de l'aréole. Une cicatrice verticale sera également présente.
Un drain est parfois laissé en place pendant quelques jours après l'intervention afin d'éliminer le sang et le liquide en surplus. Les seins seront, suite à l'intervention, enveloppés dans un pansement modelant, confectionné à partir de bandes élastiques, formant ainsi un soutien-gorge. La durée de l'intervention est un peu rallongée et peut passer à deux heures si elle s'accompagne de gestes complémentaires.
La patiente ressentira suite à l'opération une sensation de forte tension au niveau de la zone opérée, et dans certains cas des douleurs dans les premiers jours, surtout si l'implant a été placé derrière le muscle grand pectoral. Il lui sera alors prescrit des antalgiques pour pallier à ces douleurs lors des premiers jours.
Des bleus ou ecchymoses sont souvent constatés suite à l'intervention, ainsi qu'un gonflement local des tissus (œdème). L'élévation des bras sera certainement douloureuse au début.
Le pansement sera changé au bout d'un ou deux jours pour un bustier plus léger confectionné sur mesure, puis, suite à la première consultation 24 à 48 heures après la fin de l'hospitalisation, par un soutien-gorge maintenant parfaitement la poitrine qui devra être porté nuit et jour pendant un mois. Si les fils constituant la suture ne sont pas résorbables, ils seront retirés une à deux semaines après l'intervention.
Un arrêt de travail de 8 à 10 jours est conseillé pour la convalescence et il faudra attendre de préférence un à deux mois pour toute reprise d'activité sportive.
La prothèse mettra environ trois mois à se stabiliser. Les seins vont s'assouplir progressivement et la poitrine reprendra un aspect plus naturel. On constate très rapidement une amélioration esthétique qui retentit de manière positive sur le ressenti psychologique.
Parfois, la cicatrice n'évolue pas normalement. Elle épaissit ou se rétracte. Il peut également persister des douleurs ou une sensibilité excessive au niveau du mamelon. En cas d'insatisfaction concernant le rendu esthétique, il faudra demander l'avis du chirurgien qui pourra éventuellement reprogrammer une intervention.
Il n'est pas possible de garantir avec certitude la durée de vie d'une prothèse mammaire, qu'elle soit remplie de sérum ou de silicone. Sa longévité s'évalue en fonction de complications éventuelles qui sont propres à chaque situation. Le risque de devoir recourir à une nouvelle intervention pour remplacer l'implant au bout de quelques années existe. Toutefois, une prothèse de qualité n'a théoriquement pas de durée de vie limite au delà de laquelle il faudrait impérativement changer l'implant. La patiente peut donc le conserver aussi longtemps qu'elle le désire, tant que la prothèse ne présente pas de signe d'usure et qu'aucune complication n'est constatée.
Tout acte médical comporte une part de risque minime, même celles liées à des motivations esthétiques. Certains risques sont liés à l'anesthésie générale, et le médecin anesthésiste sera présent pour vous en informer au préalable. Le recours à un médecin anesthésiste compétent dans un contexte chirurgical adapté réduit l'éventualité de réactions de votre organisme à l'anesthésie à des proportions négligeables. Les progrès de ces vingt dernières années en matière de surveillance et de produits utilisés lors de l'anesthésie sont considérables. La chirurgie mammaire est un geste qui ne s'effectue aucunement dans des conditions d'urgence et dont le contexte est des plus favorables pour une personne en bonne santé.
Pour le geste chirurgical en lui-même, l'expertise de votre chirurgien plasticien offre les meilleures chances de limiter les risques, même s'ils ne peuvent être totalement supprimés. Ces risques sont à la fois ceux liés à toute intervention chirurgicale concernant la zone mammaire et, plus spécifiquement, ceux dus à l'introduction dans l'organisme du corps étranger que représente la prothèse.
Les complications inhérentes à l'ensemble des interventions de chirurgie mammaire Si une infection venait à se déclarer, elle nécessiterait la prise d'un traitement antibiotique parfois accompagné d'un drainage chirurgical. De même, un hématome important pourrait devoir être évacué. Dans certains cas, une sensibilité au niveau du mamelon peut faire suite à l'intervention, mais elle revient généralement d'elle même à la normale dans un délai de 6 à 18 mois. La complication la plus fréquente reste une évolution anormale des cicatrices, pouvant nuire dans certains cas au résultat esthétique. Des soins locaux spécifiques sont alors administrés mais leur résultat est souvent long à obtenir.
Trois types de complications peuvent être rencontrés suite à la pose d'implants. Ils sont souvent liés spécifiquement au type d'implant choisi.
Les implants ne sont jamais remplis totalement et ce, volontairement, afin de maintenir leur souplesse. Leur enveloppe comporte donc des plis, qui, s'ils restent visibles, laissent sur la partie supérieure du sein un aspect de « vagues », que l'on rencontre plus fréquemment lors de la pose d'implants remplis de sérum physiologique, surtout ceux à l'enveloppe texturée. Au delà de l'aspect inesthétique de ces vagues, elles peuvent engendrer un risque plus grand de rupture ou dégonflement de l'implant, étant davantage exposé à une usure précoce de son enveloppe.
La pose d'un implant engendre immanquablement la formation d'une capsule fibreuse autour d'elle. C'est une réaction normale de l'organisme qui cherche ainsi à se protéger de l'intrusion d'un corps étranger. Cette membrane réagit parfois comme lors des complications liées aux cicatrices cutanées. Elle s'épaissit et en vient à former une coque de fibres autour de l'implant. On nomme cette complication la contracture capsulaire. Elle peut atteindre quatre stades d'évolution, allant d'un aspect normal à des formes plus sévères. On détecte cette anomalie par la présence d'un sein fixé, dur et parfois douloureux. Cette complication est plus fréquente lors du choix d'un implant rempli de gel de silicone. Elle entraîne un désagrément davantage d'ordre esthétique qu'un risque de rupture de l'implant. On peut alors avoir recours à une intervention chirurgicale appelée capsulotomie pour corriger la contracture par section de la capsule. Certaines solutions techniques ont été avancées pour limiter le risque d'apparition de la contracture. Parmi celles-ci, nous pouvons citer la pose d'implants de préférence remplis de sérum physiologique, l'utilisation de prothèses aux parois texturées et le choix d'une pose derrière le muscle grand pectoral.
Il peut arriver que l'enveloppe de la prothèse s'altère, suite à une usure ou à un traumatisme violent. Dans de très rares cas, il s'agit d'un défaut de fabrication, mais le plus fréquemment, ce phénomène est dû à l'ancienneté de la prothèse. S'il s'agit d'une prothèse gonflable contenant du sérum physiologique, la cause peut venir d'un défaut d'étanchéité de sa valve de remplissage. L'implant se dégonfle alors totalement ou partiellement à une vitesse variable selon les cas. Si la prothèse est remplie par du gel silicone, celui-ci est en principe retenu à l'intérieur de l'enveloppe fibreuse formée autour de l'implant. On parle alors de fuite intra-capsulaire. Elle n'a aucune incidence clinique mais peut contribuer à la formation d'une coque autour de la prothèse. Les cas de rupture extra-capsulaires sont extrêmement rares et généralement occasionnés par un traumatisme violent (choc, ponction à l'aiguille). Si le gel s'échappe hors de la capsule par une brèche, cela peut occasionner deux types de complications. En petites quantités, le gel présent peut faire apparaître un granulome à corps étranger qui prend la forme d'un nodule appelé siliconome. Si une plus grande quantité de gel entre en contact avec les tissus, le sein change de consistance, devenant mou, et il faudra retirer chirurgicalement l'implant pour éviter l'inflammation.
Vous avez désormais connaissance du déroulement de cette intervention et avez tous les éléments nécessaires pour considérer votre décision. La plastie mammaire, malgré ses visées esthétiques, est une véritable intervention chirurgicale comportant de ce fait une part d'aléas.
Le choix d’un chirurgien plasticien qualifié est important. Je saurai grâce à ma formation et à mon expérience de plus de 20 années en chirurgie réparatrice, éviter au mieux les complications et les traiter efficacement si elles venaient à se produire.
Ce document complète les informations reçues lors de la consultation. Conservez-le et relisez-le à tête reposée pour avoir à l'esprit toutes les données concernant votre intervention.
Peut-être aurez-vous alors d'autres questions, auxquelles je serai tout disposé à répondre au cours d’une prochaine consultation. Nous nous reverrons dans tous les cas le jour de l'intervention avant l'anesthésie et nous pourrons, à ce moment également, répondre à d'éventuelles interrogations de votre part.
Les prothèses étant placées derrière la glande mammaire, elles ne gênent en rien l'allaitement.
Cette question a été souvent posée et de nombreuses recherches ont été mises en place pour tenter d'y répondre. Aucun lien n'a été relevé entre les deux, la présence d'implants n'augmente pas les risques de cancer du sein. D'ailleurs, en cas de cancer nécessitant une ablation des seins, les implants mammaires sont utilisés régulièrement comme solution de chirurgie reconstructrice.
Là encore, les prothèses se situant derrière les glandes mammaires, elles ne rendent pas plus complexe les examens cliniques ultérieurs. Il faudra cependant penser à mentionner leur présence au radiologue lors d'un examen de dépistage de cancer du sein, car il faudra dans ce cas utiliser de préférence un type d'imagerie plus adapté que les rayons X, comme la mammographie numérisée ou l'échographie. Leur lisibilité sera plus claire pour effectuer le dépistage.
Une controverse a, par le passé, désigné les implants mammaires remplis de silicone comme responsables de l'apparition chez certaines patientes de maladies auto-immunes. Les nombreuses recherches scientifiques effectuées sur ce sujet ont conclu qu'il n'existe aucune raison de penser qu'il y a une corrélation entre le port de prothèses en gel silicone et le développement de maladies auto-immunes.
Passé le suivi post-opératoire demandé par le chirurgien, le port d'un implant ne réclame pas d'examens supplémentaires. La surveillance médicale habituelle sera suffisante. Il faudra néanmoins préciser la présence des prothèses mammaires au médecin traitant, et ne pas manquer de lui faire part de toute modification inhabituelle des seins, étant attentive à tout durcissement ou ramollissement ou douleur inhabituelle. Le médecin ou gynécologue jugera alors si un examen de surveillance est nécessaire.